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“L’Opposition ne sait finalement pas ce qu’elle veut. Elle a dénoncé des choses, notamment la CENI, la Cour constitutionnelle, mais finalement ces mêmes opposants, on rejoint quand même le processus électoral”, constate, lors d’un échange avec la diaspora congolaise vivant en Chine, Félix Tshisekedi, qui y séjourne avec la première dame officiellement depuis mercredi 24 juin. ”Ça me rappelle un peu 2018, lorsque les mêmes étaient en train de dire qu’on ne veut pas de la machine à voter et puis, à une semaine des élections, on accepte la machine à voter. C’est la même chose, on dénonce, mais le lendemain, on va s’enrôler et on prend la carte. On ne sait pas ce qu’on veut”, insiste le président de la République.

Soupçon d’un plan de déstabilisation

Il estime donc que les prises de position de l’Opposition ”rejoignent exactement les mêmes velléités de cet horrible voisin qui veut déstabiliser la République démocratique du Congo à l’est et maintenant amener le foyer de tension au cœur de Kinshasa tout en comptant aussi sur une ébullition du côté du Katanga. Nous sommes au courant de tout ça. Ne vous en faites pas. Nous allons nous défendre bec et ongle”, rassure le président de la République Félix Tshisekedi. “Ce dont je suis sûr est que nous ne perdrons pas cette bataille. Les élections auront bel et bien lieu à la date prévue par le calendrier et personne ne nous empêchera de le faire”. Ces déclarations font suite aux manifestations de l’Opposition pour dénoncer la vie chère, un processus électoral chaotique et l’insécurité grandissante dans l’est du pays, à Kwamouth et à Lubumbashi.

Selon la police, la marche du 20 mai violemment réprimée a fait “27 policiers blessés dont un dans un état comateux et trois grièvement par les projectiles lancés par les manifestants de quatre partis politiques ayant refusé de respecter l’itinéraire donné par l’autorité urbaine”. Trois des policiers auteurs de la torture d’un mineur dont la vidéo émouvante a circulé sur les réseaux sociaux ont été arrêtés.

Dans la foulée de cette manifestation, l’Union Européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni, la CENCO et plusieurs organisations de la Société ont condamné cette répression brutale des manifestants.

Ce jeudi 25 mai, l’Opposition devait tenir un sit-in devant le siège de la centrale électorale, mais ils en ont été empêchés par la police qui a quadrillé la veille tous les accès menant au siège de la CENI.

Félix Tshisekedi aux congolais de la Chine : « les élections auront bel et bien lieu à la date prévue et personne ne nous empêchera de le faire »

Le Président de la République, Félix Tshisekedi est revenu sur l’organisation des élections générales en décembre prochain lors d’un échange ce jeudi 25 mai 2023 avec la communauté congolaise de la Chine depuis la ville de Beijing où il séjourne dans une mission d’État de quatre jours. Pour le Président Tshisekedi, les scrutins tant attendus par la population congolaise auront bel et bien lieu et à la date prévue par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Le premier citoyen de la République démocratique du Congo a souligné, à cette occasion, qu’aucune personne n’empêchera l’organisation de ces élections. « Les élections auront bel et bien lieu et à la date prévue et personne ne nous empêchera de le faire », a-t-il déclaré. Entre temps, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ne jure que sur l’organisation de ces scrutins. Après la confirmation de la viabilité de son fichier électoral par les experts recrutés, le Président de cette institution d’appui à la démocratie a déposé, lundi dernier, l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges au ministère national de l’Intérieur et l’a fait part, un jour après au chef du gouvernement, qui à son tour va l’acheminer au parlement afin de procéder à l’adoption.